Curriculum vitae de Jean Vodaine, né le 6 juillet 1921 à Volçe, aujourd'hui en Slovénie, pays d'Europe, dite Vénétie Julienne, partie autrichienne, généreusement attribuée à l'Italie en 1918.
1922. Les fascistes interdisent de parler slovène ou autrichien.
1924.La famille Kaucic arrive à Thionville en août, elle s'installe à Basse Yutz en septembre.Le père, Rodolphe Kaucic -
1927. Frédéric Kaucic suit l'école communale primaire de garçons à Basse -
1933. Certificat d'études . Il apprend auprès de son père le métier de cordonnier.
1938. C.A.P. de cordonnier-
Le père Rodolphe Kaucic fait plusieurs demandes de naturalisation, après être passé par plusieurs escrocs. Il obtient de l'aide d'ailleurs peu efficace du député de Thionville, Robert Schuman.
1945. Publication à Thionville du premier recueil de poèmes « Rose et Noir » sous le nom de Jean Vodaine. On lui offre la nationalité yougoslave parce que son pays est occupé par les Serbes. De ce fait, il serait de l'autre côté du rideau de fer qui n'est pas une invention de journalistes.
1947. Création de l'association de l'Art populaire à Thionville. Vodaine donne des cours de dessin et de diction à des ouvriers. Il montera une pièce de théâtre. Achat d'une presse de coopérative scolaire. Jules Mougin écrit à Vodaine qui lui fera une petite édition à 33 exemplaires de « Paris le » qui sera reprise et augmentée par Seghers. Vodaine se marie avec Charlotte Schoeneberg. Il publie « le Toron noir » et obtient le prix Verlaine. Aux jeux floraux de Toulouse, il a le prix de la Violette.
1948. « La mort de l'ouvrier » reçois le prix Germaine Briant, prix que recevra l'année suivante Charles Dobzynski de la revue « Le Goéland » à la brasserie Lipp.
1949. Vodaine imprime le premier recueil de Charles Le Quintrec « la lampe du corps ». Vodaine imprime son recueil « A travers la lucarne » avec une préface de René Wintzen qui habitait la rue Nationale à Haute-
Gaston Chaissac lui écrit une première lettre. Début des relations épistolaires avec Raymond Briant et Chaissac. Et Rodolphe Kaucic fait une nouvelle demande de naturalisation. Publication du numéro un des quatre de « Poésie avec nous » qui regroupe les tenants de la poésie ouvrière en France avec un extrait des « Histoires d'un Vacher » de Chaissac.
1950. Participation à la Foire aux poètes à Paris. Rencontre avec Charles le Quintrec, Georges Alexandre, Jean l'Anselme, Michel Ragon, Véno Pilon, Benjamin Goriély, le traducteur français de Tolstoï, Gabriel Charpentier, compositeur de musique canadien , Joseph Deltei, prix fémina 1925 pour sa « Jeanne d'Arc » écrit à Vodaine. Invitation à Saint Malo par Théophile Briant, le directeur du « Goéland » à l'occasion du 100 ème numéro de cette revue. Rencontre avec Gaston Poulet, chef d'orchestre des concerts Colonne et de Gérard Poulet qui venait d'avoir le premier prix de violon au conservatoire de Paris.
1951. Jean Dubuffet écrit à Vodaine qui lui demande une préface pour le livre qu'il va faire avec Chaissac, début d'une correspondance sur trente ans. Dune, le seul journaliste luxembourgeois à RTL, ayant découvert dans la « Tour de feu » un numéro de 1950 « Signification de la poésie en France » l'existence de Vodaine, lui écrit et lui rend visite, ce qui aboutit en 1951 au « Courrier de Poésie » animé par Edmond Dune et Jean Vodaine, regroupe 21 collaborateurs, rien que des illustres inconnus et compte 38 abonnés. Préfiguration avant d'autre du Triangle Sarre-
Rencontre avec Jean Etienne Muller de Metz.
1952. Publication du « Secrétaire des Amants » de Roger Rabiniaux », illustré par Jean Etienne Muller. Cet auteur avait publié « l'honneur de Pédonzigue », sous-
Rencontre avec Anatole Jakovsky. Déjeune et discute avec lui, rue des Mariniers chaque fois que c'est possible. Anatole Jakowsky est le nom du Musée d'Art naïf de Nice.
1951– 1953. Il travaille comme manoeuvre puis comme machiniste aux hauts fourneaux de Thionville. Naissance de Jean-
1954. Jean vodaine travaille à Paris comme secrétaire de Bruno Durocher aux Editions Caractères. Il met la main à la pâte quand ça urge et participe à l'impression du premier recueil de Bernard Noël et celui d'Alain Bosquet. Il rencontre Robert Belghanem, Paul Celan, Wostan, Jane Kieffer, Robert Lohro (alias Lionel Ray), Maurice Fombeure, Vincent Muselli, Marcel Béalu et des cinéastes slovènes venus à paris, Vidmar, aussi Jean Follain , Luc Bérimont, Henri de Waroquier, Georges Mathieu, Madame Otto Freundlich, Tristan Tzara, Robert Sabatier, Hervé Bazin, les frères Breton, Pierre Béarn, Camille Bryen et Jacques Prévert, Maryan, Philippe Soupault et d'autres.
1955. Retour à Basse Yutz avec la deuxième presse, celle-
1956. Ouvrier électricien, puis comptable de chantier et aide-
1957. A Douai, il retrouve Georges Larrive qu'il a connu à Paris. Ce dernier lui procure une chambre chez des particuliers qui habitaient une maison vénérable dans la rue des l'Abbaye-
1958. Publication du premier numéro de «la Tour aux puces» le 15 mai.
1959. Mort à l'âge de 36 ans de Jean Etienne Muller.
1960. Accident du travail à Vitry -
1961. Il imprime les béquilles sous le bras et la jambe plâtrée, posée sur une cagette, les « Chants de Yutz », le dernier numéro de « La Tour aux Puces » et le premier numéro de « Dire ».
1962. Sortie du premier numéro de « Dire ». Dubuffet est emballé mais émet des critiques dont Vodaine tient compte puisque le numéro 2 comporte deux originaux du même Dubuffet et la première typographie éclatée de Vodaine avec en primeur une anthologie de poèmes coréens jamais traduits en France, des bois originaux de Son Tong Chin, peintre Coréen, provisoirement à Paris. Le 3 comporte des textes ou poèmes de Norge, Franz Hellens, Pierre Grison, Paul Mari d'Antoine, Pierre Mathias, Robert Lorho, alias Lionel Ray, des poèmes navajos traduits de l'anglais par F.J.T. Et aussi l'inévitable Jules Mougin.
1963. Jean Dubuffet lui achète son premier tableau. Sortie des « Tentations des Plumes de Paon » de Gaston Chaissac avec des linographies de Vodaine dont un portrait de Chaissac en moine guerrier et un autre, Gaston en canonisé saint patron des peintres rebelles, une palette comme auréole.
1964. Décès de Rodolphe Kaucic. Publicatioons des numéros 4 et 5 de DIRE au Mas de la Greffe à Montpellier. Décès de Gaston Chaissac. Rencontre avec Iliazd qui lui donne audience de trois heures au Dôme de Montparnasse. Puis « le mandat des poètes » proposé par Pierre Béarn lui est attribué en 1964. Achat à Marseille d'une presse allemande destinée à la casse (elle a travaillé à Marseille depuis 1927). C'est sur cette presse dont Vodaine connait tous les défauts qu'il a fait toutes ses impressions. Il l'appelle « titine », elle a une patte de fonte cassée, jamais réparée, la droite comme Vodaine.
1965.Toujours dans le sud, DIR n° 1, nouvelle série, édition de Sainte Croix de Quintillargues . Hommage à Chaissac, avec des poèmes inédits, des pages blanches de silence pour protester contre tous ceux qui vont maintenant parler de Chaissac dès lors qu'il est mort, mais pas avant. Vente de la maison de Vodaine à Sainte Croix de Quintillargues à Bruno Roy qui y fonde Fata Morgana.
1966. Retour à Basse-
1968. Publication de « Yellow Dog Blues » de Georges Alexandre, illustré par Vodaine. Puis Georg Trakl « Poèmes en Prose » traduits par Edmond dune, édités pour la pemière fois en France avant Gallimard. Puis c'est « l'Oracle des Peintres » de Véno Pilon. « Inscriptions » de Philippe Dumaine.
1969. Jean-
1970. Pubication de « Le temps dépasse » de Franz Hellens illustré par des linos en couleur de Vodaine. Expositions « Atelier 150 » à Tours. A l'Arc du Creusot en Saône et Loire où Vodaine travaille comme graphiste, il s'occupe du tirage des affiches dont il fait les maquettes, aussi celles du mensuel de la Maison des Arts et Loisirs du Creusot. Rencontre de Louis Dubost.
1971. Publication de « Jeune Poésie Italienne » de Arthur Praillet et de « Pasigraphie » de Jean Rivier qui apprit à Pablo Ruiz la linogravure. Ne pas oublier la présentation de sept livres de Vodaine à l'exposition Grands Livres du XXème siècle au Palais des Beaux-
1972. Georges Pompidou reçoit « La Fable des animaux restés seuls sur terre » des mains du maire de Metz. Vodaine enseigne la pagaille artistique à l'école des Beaux-
1973. Divorce avec Charlotte Schoeneberg. Vodaine s'installe au « Goglo », un ancien moulin à Sainte Ruffine, comme imprimeur-
1975. Vodaine s'établit à Metz au 108 de la rue des Allemands. Création de la Maison de la Poésie. Vodaine cesse son enseignement le 30 juin auprès de l'école des Beaux Arts.
1976. Edition posthume de « La leçon de Gravure » avec douze linographies originales de Gaston Chaissac.
1977. Publie en collaboration avec Arthur Praillet « Les Riches Heures » de Joseph Delteil dont cinquante exemplaires sont signés par l'auteur. Paraît aussi « Le Livre d'A » de Jean-
1978. Baslieux, Village de la Poésie, huit manifestations y seront organisées. Décès de Madame Marie née Mulic, mère de Vodaine ….
1979. Vodaine publie « Sérénade pour un chien endormi ». rencontre à Metz de Jacqueline et Louis Arti qui compose à Baslieux sa chanson « Lothringen ».
1980. Premier festival à Metz du 1er avril au 30 avril.
Vodaine peint, expose et vend à Berlin dans le Karree de Kudamm, gravures et peintures.
1981. Exposition rétrospective, quatre mois, au Centre Culturel des Prémontrés de Pont-
1982. Publication du treizième volume de l'encyclopédie Slovène avec la biographie de Vodaine. Mais aussi exposition aux Caves de Sainte-
1983. Louis Arti chante un poème de Vodaine à l'Olympia, il décore la loge où les Brel et Piaf sont passés avec des poèmes-
1984.Fin de la revue Dire avec le dernier numéro imprimé le 28 décembre, le jour des Saints Innocents.
Exposition et lecture de poèmes avec la revue travers en première classe dans le Rouget de l'Isle, le train de Strasbourg à Lyon.
Exposition chez Marie Thérèse Wagner à Thionville.
1985. Vodaine publie « Les Maixines » avec des gravures à lui, dix exemplaires numérotés. Le 27 décembre, le Premier Ministre signe le décret, attribuant la nationalité française à Vodaine.
1987. La ville de Mayence et le Musée Gutenberg accordent à Vodaine le prix Stomps (4000 DM) pour son travail de typographe dans la revue Dire.
C'est le premier français a recevoir ce prix avec exposition dans cinq vitrines dans le Musée Mondial de la typographie, du mois de mai à fin décembre.
Décès d' Adrien Printz, l'ami de longue date.
Cours de gravure à la Citadelle de Villefranche-
1988. Décès d'Edmond Dune, Edmond Hermann de son vrai nom. Traduit les trois premiers recueil de Rilke en français.
1989. Préparation du prochain recueil de Jean Rivier. Exposition de groupe à la Galerie Attali, à Paris.
1990. Sélection par le jury pour l'exposition à caractère mondial « Presses privées et la typographie » de Lausanne.
1991. Expositions :
à Paris chez Jean Attali (janvier)
à la médiathèque municipale de Metz (mai-
À Baslieux (21,22,23 juin)
à Belfort (juillet-
Au château des Bouysses à Mercuès, près de Cahors (juillet 1991-
à Coaraze au Portal (juillet-
à Euskirchen près de Bonn en Allemagne (septembre).
Vodaine signe la pétition en faveur de jean-
1992. Mort de Jean-
1993. Exposition au Crédit Municipal de Bordeaux, mais aussi exposition à l'Hôtel de Ville de Longwy. Exposition « Les Jardiniers de la Mémoire » à Bègles.
1994. Exposition au centre Culturel de Ribérac. Suit après l'exposition de la collection Kauffmann à la Bibliothèque de Périgueux sous les auspices de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports le 1er avril.
Suit en mai, l'exposition à Thionville pour fêter le séjour de 70 années en Lorraine.
Remise de la médaille d'or de la ville de Thionville à cette occasion. Exposition dans la rue des Jardins, près de la cathédrale au n° 17 chez Sylvie Lupus de septembre au 16 décembre. .
Le 10 novembre, Vodaine dépose au Cabinet des Estampes 58 linographies au titre du dépôt légal.
1997. Exposition à Cahors « la fête à Vodaine ».
Exposition à la Bibliothèque Nationale du Luxembourg puis à La Médiathèque de Metz de « Jean Vodaine le passeur de mots ».
1998. Expose à Bern à la galerie Art-
1999. Expose à la Galerie Mollat à Bordeaux.
Reçoit la médaille de Chevalier des Arts et Lettres, médaille qui lui est remise par Jean Paul Durieux.
2001. Jean Vodaine le messager expose à Freyming Merlebach.
2002. Exposition à Tolmin en Slovénie près de son village natal. Exposition au Cheval Blanc à Schiltigheim.
2005. Exposition à la galerie Passage Alfa à Luxembourg. Exposition au collège Jean Mermoz à Yutz et inauguration de la rue Jean Vodaine le 2/10/2005 à Yutz.
Jean Vodaine est décédé le 8 août 2006. Il repose près de ses parents au nouveau cimetière de Yutz, rue de Poitiers.